ETLINGERA ELATIOR (L') - ROSE DE PORCELAINE (La)
ETLINGERA ELATIOR (Jack) R.M. Sm (1986) (L')
Ou
ROSE DE PORCELAINE (La)
Petite précision : Le nom de cette plante est ''Etlingera elatior'' et non Etlingera eliator, tout tient dans l'emplacement du … ''I'' dans le nom de l'espèce.
Quelques unes des premières représentations de l'etlingera elatior :
Photo 1 : Une planche représentant un ''Alpinia magnifica '' extraite du ''Transactions of the Linnean sociéty of London'' paru en 1815. Photo 2 : Une planche extraite du ''Curtis's Botanical Magazine'' vol. 59 (ser,2 – vol 6) t.3192 (1832).
Photo 3 : Une planche représentant un élattaria spéciosa, comme l'appelait Blume, extraite du livre ''fleurs fruits et feuillages choisis de l'île de Java peints d'après nature'' par Berthe Hoola Van Nooten (1817-1892) Extrait du tome 6 paru en 1880.
Au Lanna elle est appelée : Da-La (ดาหลา) mais aussi Ka-la (กะลา) et dans les pays limitrophes comme la Chine : Huo jujiang (火炬姜) … la Malaisie : Kantan, bunga kantan, bunga siantan ou serta siantan, … Java : Rombeka, combrang, kecumbrang, cumbrang, … Medan : kincung, … Sumatra : Kola, tere, acemsitu, cekata, puwar kinjung …et l'Indonésie : kecombrang, kantan, atau honje, puwar kinjung.
Du côté européen il y a : Rose de porcelaine, fleur de cire (France) – Fackelingwer (Allemagne) - Torch ginger, wax flower (Angleterre) – Baston del emperador, boca de dragon, flor de cera (Espagne) – Bastao do imperador, flor da redençao (Portugal)
L'origine de l'etlingera élatior :
Beaucoup d'auteurs donnent la Malaisie comme étant l'unique berceau de cette plante.
En fait la Malaisie n'est que l'épicentre d'une zone tropicale favorable à cette fleur. Car elle est endémique d'une partie de l'Inde, de Sumatra, Java, Sulawesi, Bornéo, des Célèbes, du nord de l'Australie, du Cambodge, de la Thaïlande, du Laos et du sud de la Chine. (Je n'ai rien lu concernant le Viêt-Nam mais pourquoi pas ?!...)
Il suffit pour se convaincre de cette réalité de lire tous ses différents noms, et de savoir qu'elle entre dans la cuisine et la médecine de la plupart des pays tropicaux cités ci-dessus.
On trouve aussi cette fleur aux Philippines, mais nombre d'auteurs faisant autorité s'accordent pour dire qu'elle y aurait été importée.
Au cours des siècles derniers elle trouvé asile dans la plupart des pays tropicaux, si ce n'est tous ?!....
Pour rendre à César ce qui appartient à César, la Malaisie serait vraisemblablement la terre où se côtoierait le plus grand nombre de spécimens appartenant à la famille des ''zingiberacées'', à laquelle appartient l' ''Etlingera elatior'' et dont nous reparlerons plus bas.
Ainsi sur la cinquantaine de genres appartenant à cette famille et représentant quelques 1.500 espèces au moins 20 genres et 300 espèces se trouvent sur le sol de la Malaisie.
Photos 1 & 3 : Chiang-Maï ne manque pas de ces splendides fleurs … la preuve !....
Photo 2 : L'aire endémique de l'Etlingera elatior.
Cette carte permet de constater que la Birmanie, le Vietnam, le Laos et le Cambodge, voire peut-être le Sri Lanka font aussi parti de cette aire dans la mesure où le centre de cette zone se situe en Malaise/Sumatra/Bornéo et que des spécimens sont originaires du Yunnan en Chine, la… ''Achasma yunnanensis''. (Un synonyme)
Noms botaniques au cours des siècles (Synonymes) :
Achasma yunnanensis TL Wu & SJ Chen (1978)
Alpinia acrostachya Steud (1840)
Alpinia diracodes Loes (1930) (*)
Alpinia eliator Jack Malayan Misc. (1822)
Alpinia javanica Blume D. Dietr. (1839) (*)
Alpinia magnifica (Roscoe) Monandr. (1828)
Alpinia speciosa Blume D. Dietr. (1839)
Amomum magnificum (Roscoe) Benth & Hook. f. ex B.D. Jacks (1893)
Amomum tridentatum (Kuntze) K. Schum. (1899)
Bojeria magnifica (Roscoe) Raf. Fl. Tellur (1838)
Cardamomum magnificum (Roscoe) Kuntze Revis. (1891) Cardamomum speciosum (Blume) Kuntze Revis. (1891) (*)
Cardamomum tridentatum (Roscoe) Kuntze Revis. (1891)
Diracodes javanica Blume Enum (1827)
Elettaria speciosa Blume (1827)
Etlingera yunnanensis (TL Wu & SJ Chen) R.M. Sm
Geanthus Speciosus Reinw. ex Blume (1823)
Hornstedtia impérialis (Lindl) Ridl. J. Straits Branch Roy (1899)
Nicolaia elatior (Jack) Horan (1852)
Nicolaia impérialis Horan (1862)
Nicolaia intermedia Valeton (1921)
Nicolaia magnifica (Roscoe) K. Schum. ex Valeton (1904)
Nicolaia speciosa Blume Horan (1862)
Phaeomeria impérialis Lindl. (*)
Phaeomeria magnifica (Roscoe) K. Schum. (1904)
Phaeomeria speciosa (Blume) Koord (1911)
Etlingera elatior var. alba Todam & C.K.Lim (2001)
Etlingera elatior var. pileng Ongsakul & C.K.Lim (2001)
(*) Ces noms ne sont pas à proprement parler des ''synonymes''. Ils ont été attribués à une plante qu'on croyait être un Etlingera elatior, et qui par la suite s'est révélé ne pas en être un.
Signification du nom :
Etlingera : Ce genre a été créé en 1792 par le botaniste allemand Paul Dietrich Giseke (1745-1796), (*) pour rendre hommage à son confrère et aîné Andréas Ernst Etlinger (1730-1790).
''Etlingera'' est donc une latinisation du nom propre allemand ''Etlinger''.
(*) Paul Dietrich Giseke fut l'un des collaborateurs du suédois Carl Von Linné en Allemagne. Linné lui dédia le genre ''Gisekia'' appartenant à la famille des ''Portulacacées'', une famille assez proche des cactus mais suffisamment différente pour faire … bande à part et avoir un genre qui lui soit propre !...
Elatior : Est une forme du mot latin ''Elatus'' qui signifie lever ou porter vers le haut.
De ce sens en ont découlé d'autres comme porter haut, rendre public, transporter de joie, noble et fier.
Autrement dit le nom de l'espèce peut tout aussi bien se rapporter aux très longues tiges de la plante tout comme à la beauté et au caractère particulier de la fleur qui en font une fleur d'exception.
D'ailleurs il suffit pour s'en convaincre, et sans avoir fait de latin, de lire les noms d'espèces de certains synonymes … magnifica, magnificum, impérialis. (*)
Elatior se rapporterait donc beaucoup plus aux qualités visuelles de la fleur qu'à ses longues tiges.
(*) L'Etlingera elatior fut désigné sous le nom de ''Nicolaia impérialis'' par Paul Federowitsch Horaninow dit Horan (1796-1865) pour rendre hommage à son tsar Nicolas 1er (1796-1855).
(Jack) : William Jack (1795-1822) est un botaniste écossais qui le premier aurait baptisé en 1822, l'année de sa mort, notre fleur de son nom actuel.
C'était alors une espèce qui figurait dans différents genres, et William Jack s'est employé à mettre un peu d'ordre dans une classification où chacun faisait de son mieux pour donner à la botanique ses lettres de noblesse.
R.M. Sm est l'abréviation de la botaniste écossaise Rosemary Margaret Smith (1933-2004) qui apporta elle aussi sa contribution à la classification des plantes et reprit pour notre fleur, en 1986, le nom que lui avait donné son compatriote William Jack.
Tous les autres noms sont de ce fait obsolètes. Cependant, certains de ces noms restent synonymes … mais seulement certains !... car parmi les ''etlingera elatior'' il y en avait qui n'étaient pas de vrais ''etlingera elatior'' mais … des collatéraux appartenant à d'autres genres ou espèces !...
Photo 1 : Un etlingera elatior s'ouvrant à la vie.
Photo 2 : Comme vous pouvez le constater les cannes de l'etlingera élatior sont parfaites pour créer un cadre ombragé où il fait bon prendre un café !...
Photo 3 : C'est toujours à Chiang-Maï !... dans un jardin et non en serre !...
Précisions sur la famille :
L'Etlingera elatior ou rose de porcelaine est une herbe vivace à rhizome rampant aromatique, pour cette raison elle appartient à la famille des zingiberacées ou zingiberacae (*)
Cette famille compte environ 1.500 espèces qui se répartissent en une cinquantaine de genres (57 aux dernières nouvelles) dont le genre ''etlingera'' qui lui regroupe une centaine d'espèces dont l'espèce ''elatior''.
L'etlingera elatior est une plante monocotylédone, c'est-à-dire dont la graine donne naissance à une seule feuille primordiale.
(*) Pour la petite histoire : Les zingiberacées ont pour particularité principale de regrouper des plantes dont les rhizomes sont utilisés comme épice. Le plus connu est le gingembre.
Ce dernier fut introduit en Europe par les arabes via la Grèce puis le monde romain. Les arabes l'appelaient alors ''hhamâmâ''. Les grecs transformèrent – vraisemblablement – ce nom en ''amomom'' (ἄμωμον) que les latins transformeront en ''amomum''. Un mot, qui dans les deux cas avait la signification de purifier et de nettoyer le corps ; ce qui est encore actuellement l'une des caractéristiques des préparations à base d'Etlingera elatior.
Comme ce rhizome venait du pays de Gingi ou Zenji, à l'ouest de Pondichéry sur la côte Est de l'Inde, les Anglais lui donnèrent le nom de ''zingiber'' et les Français de ''gingembre'' !...
Carl Von Linné, quant à lui, baptisa la plante ''Amomum zingiber Linn''.
La famille des ''zingiberacées'' fut créée par le Français Louis Claude Richard (1754-1821) et préférée aux ''scitaminées'' de l'Ecossais William Roscoe (1753-1831) que repris son coreligionnaire Robert Brown (1773-1858) en commettant l'erreur de ne par marquer la différence entre famille et ordre, alors cela faisait quelque peu … désordre pour qui cherchait à … classifier !....
Concomitamment le Français Antoine-Laurent de Jussieu (1748-1836) institua la famille des ''amomées'' tandis que l'Allemand Johann Henrich Friedrich Link celles des ''alpiniacées'', mais là encore sans qu'elles fussent préférées à celle des ''zingiberacées'' ou ''zingiberaceae'' !... Il est vrai que le nom ne manque pas de … piquants !
Description de l'etlingera elatior ou …
Rose de porcelaine :
L'etlingera elatior est une plante herbacée vivace à rhizome d'où poussent des rameaux aériens porteurs pour les uns de feuilles et pour les autres de fleurs. Il y a donc deux types de rameaux ou cannes.
L'etlingera elatior est une plante tubéreuse c'est-à-dire constituée à sa base d'un tubercule ou rhizome dit rampant, c'est-à-dire qui ne s'enfonce pas dans le sol. Celui-ci donne naissance à des racines adventives et des rameaux aériens. Il est général épais et charnu.
Cette ''racine'' donne l'impression d'être recouverte de grosses écailles. Elle a pour particularités de contenir des huiles essentielles, une résine aromatique et de l'amidon.
L'etlingera elatior développe donc deux types de pousses à partir de son rhizome appelées tantôt pseudo-troncs, tiges ou cannes. Ce n'est donc pas un arbuste, mais une herbe.
Les cannes porteuses de feuilles peuvent atteindre jusqu'à cinq mètres de hauteur, tandis que celles qui supporte la bractée de fleurs mesurent entre 50 centimètres et un mètre 50.
A ras terre la plante est moins belle. Ses rhizomes (genre de tubercules) donnent l'impression d'être recouverts de grosses écailles. Les rhizomes s'enfoncent très peu dans la terre
La feuille de l'etlingera elatior, à la manière d'une gaine, entoure à sa base la tige où elle se développe. Puis à la naissance de la feuille proprement dite, cette gaine se rétracte ou s'étrangle pour former un court pétiole (queue) d'environ deux centimètres de long moyennant un diamètre de 2 à 3 millimètres, qui fait le lien entre la ''gaine'' enveloppant la canne et la feuille.
Ce sont des feuilles alternes, simples et entières, ligulées (avec un petit appendice lamellaire en forme de languette à leur extrémité) et lancéolées (en forme de grand fer de lance) pouvant mesurer jusqu'à 60/70 centimètres de long et 15 bon centimètres de large.
Une grosse nervure centrale partage la feuille dans le sens de sa longueur que rejoignent à des degrés divers des nervures latérales, parallèles entre elles.
Parfois les bords de cette feuille ont tendance à se rejoindre pour former un ''V'' plus ou moins fermé, et ondulent quelque peu. La surface externe d'une feuille est d'un beau vert foncé, et son dessous est d'un vert plus clair.
Photo 1 : Naissance d'une feuille.
Photo 2 : Une feuille en forme de ''V'' Mais il y en a qui sont plates.
Photo 3 : Une branche prise dans notre café de tout à l'heure.
La fleur de l'etlingera elatior est en fait la réunion d'une multitude de petites fleurs formant une espèce de grappe ou d'épis en forme de goutte d'eau étêtée et qui visuellement donne l'impression d'une seule et unique grosse fleur, dont l'apparence à un aspect porcelainier ou cireux tantôt rose ou rouge, voire tout blanc.
Ce sont les trois seules couleurs connues.
Cette fleur est comme l'ananas qui lui résulte de l'association de plusieurs fruits, et qui au final semblent n'en faire qu'un.
La canne florale est en fait une herbe qui se compose d'une suite de gaines imbriquées les unes dans les autres. En fin de croissance l'extrémité de cette canne se met alors à enfler et à se colorer de l'une des teintes déjà citées.
Lors des jours suivants l'extrémité des gaines qui participent à ce phénomène au lieu de se rétracter pour donner naissance à une feuille, va alors se développer en prenant l'apparence d'un pétale ou d'une bractée ou encore – peut-être – plus précisément d'un sépale. En tout cas c'est ce qui semble être le rôle de ces ''extrémités de gaines''.
Photos 1 à 3 : Développement d'un bourgeon d'Etlingera elatior.
Photo 4 : Un bourgeon vu en coupe et qui montre bien la succession des différentes gaines avec à leur base les fleurs qu'elles ont à protéger.
Car au fur et à mesure de son développement l'extrémité de cette bractée va quelque peu s'enrouler sur elle-même par le dessous afin de permettre aux fleurs qu'elle a protégées un temps durant, de remplir leur fonction de reproduction.
C'est donc entre les extrémités, ou presque, de ces différentes gaines protectrices que se trouvent les véritables fleurs. Des fleurs qui se pressent les unes contre les autres, comme agglutinées. Leur nombre est donc très important.
Ces fleurs, d'une longueur d'environ deux centimètres, sont dites ''fleurs tubulées'' parce que les pétales de leur corolle sont soudés entre eux et forment ainsi une espèce de petit tube de 2/3 millimètres de diamètre.
Chaque fleur est équipée d'une unique étamine fertile dont l'anthère biloculaire (*) est surmontée d'un connectif en forme de lobe.
Son ovaire est infère c'est-à-dire à la base, ou au-dessous, de tous les types de végétaux qui constituent la fleur, de ce fait c'est une fleur épigyne. A l'intérieur de cet ovaire il y a 3 loges.
(*) L'anthère est l'organe mâle d'une fleur. Il se situe à l'extrémité de l'étamine et contient le pollen. Dans le cas présent cet anthère se constitue de deux loges.
Photo 1 : La fleur est l'espèce de petite corne qui se termine par une collerette jaune.
Photo 2 : Les ''bractées'' ont été détachées pour découvrir la fleur avant son éclosion.
Photo 3 : Quelques unes de ces fleurs avant éclosion en … gros plans.
Le fruit de l'etlingera elatior est un fruit globuleux qui ressemble à une petite baie du genre de la groseille ou d'un gros cassis. Il commence par être vert et ensuite prend une couleur brun/rouge à maturité.
Du fait que l'ovaire soit à 3 loges, ce fruit capsulaire s'ouvre en 3 valves contenant des graines arillées. (Un arille est une enveloppe, dans le cas présent cornée, qui entoure une graine renfermant l'albumen et le germe.)
Il serait comestible et d'un goût un peu suret ?!...
Malgré mes nombreuses observations, et j'en ai faites pas mal, je n'ai pas vu de fruit de visu. La plupart des ''épis floraux'' d'etlingera elatior qu'il m'a été donné de voir à Chiang-Maï avaient dépéri et séché sans avoir fructifié.
Par ailleurs, les quelques photos de fruits que j'ai pu trouver sur des sites indonésiens montrent que sur un ''épis floral'' très peu de fruits parviennent à se développer. C'est peut-être pourquoi il y a autant de fleurs ?!....
Les trois premières photos de fruits viennent de blogs Malais et Indonésiens dont le : http://cempakaardini.blogspot.com/2011/10/buah-pokok-kantan.html
La photo de droite montre un etlingera elatior stérile de Chiang-Maï.
Le petit plus :
Dans les pays du sud-est asiatique L'etlingera elatior est apprécié pour deux raisons, ses qualités médicinales et ses qualités culinaires. La botanique en tant que telle n'a pas l'air de soulever les passions.
1/ Les qualités médicinales de L'etlingera elatior :
Cette plante est un antioxydant, (Un garant de bonne santé) un antibactérien, et un antifongique (détruit les champignons parasites du corps).
Elle agit en tant qu'inhibiteur de la tyrosinase, (Albinisme). C'est aussi un cytotoxique, (Substance nocive pour les cellules) et aurait des activités hépatiques (vis-à-vis du foie par exemple) bienfaisantes. .
Ses différents éléments (rhizomes, tige, feuilles et fleurs) contiennent des huiles essentielles qui, entre autre, suppriment les odeurs du corps dues par exemple à la sueur.
Des décoctions de feuilles seraient utilisées pour nettoyer les plaies, et celles de fruits seraient efficaces dans les cas d'otite ou maux d'oreilles.
En Indonésie des décoctions de fleurs passent pour stimuler les glandes mammaires et augmenter la production du lait maternelle.
Outre les huiles essentielles contenues dans toutes les parties de cette herbe, on y trouve aussi des composés organiques comme les saponines, qui ont la propriété de nettoyer ou de dissoudre cellules, bactéries, et que sais-je encore, les saponines ont donc ce pouvoir … cytotoxique. Ce sont les nouveaux détergent ''biologiques'' entrant dans la composition des lessives ; des flavonoïdes qui sont une source d'antioxydants et agissent sur la couleur des fleurs et des fruits de la plante ; des polyphénols qui sont de précieux alliés en cas de maladies cardiovasculaires, neurodégénératrices et aussi dans la prévention et le traitement des cancers.
Des ''baga Katan'' c'est ainsi qu'appellent l'Etlingera elatior les Malais, sur des étals de marchés.
(Photos provenant de sites et de blogs Malais)
2/ Les qualités culinaires de L'etlingera elatior :
L'etlingera elatior est cultivé en tant qu'aliment et épice. Il entre sous différentes formes, dans de nombreuses préparations culinaires dont les currys. Il suffit pour s'en convaincre d'aller faire un tour sur les sites et les blogs indonésiens où la plante est un aliment avant d'être décorative. Elle se vend d'ailleurs sur les marchés.
Les jeunes pousses de fleurs sont mangées crues en salade ou utilisées pour aromatiser des plats. D'après certains blogueurs indonésiens, les pouvoirs de déodorant de la plante persisteraient plusieurs jours après son absorption sous forme d'aliments ?!...
En Thaïlande elles seraient finement hachées et entreraient ainsi dans la composition de nombreux plats..
Enfin les fruits mûrs sont non seulement comestibles mais ils ont la réputation d'abaisser la tension. Ils font d'une pierre deux coups.
Comme écrivait un certain Pierre Corneille … à une Marquise du nom de Thérèse Du Parc, comédienne…
''Le temps aux plus belles choses
Se plaît à faire un affront … ''
… y compris à l'Etlingera elatior !...
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