MerveilleuseChiang-Mai

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BUTEA MONOSPERMA (Lam) Kuntze

           

             BUTEA MONOSPERMA (Lam) Kuntze

 

                                        ou

 

              BUTEA FRONDOSA Koen ex roxb.

 

                                 Ou encore

 

                       Butea monosperma Lam

                         Butea frondosa Roxb

 

             … et ses autres noms de par le monde :

 

Au Lanna : Thong Kwao  (ทองกวาว) et Kwao Kao  (กวาว ก๋าว).

 

Dans le sud de la Thaïlande, Djom ou Chom Thong (จอมทอง) dans le centre,  Thong Tham tchat (ทองธรรมชาติ), Thong Phrom tchat (ทองพรหมชาติ), Thong Tone (ทองต้น) et en Isaan Dok Djane ou Chane (ดอกจาน).

 

Ailleurs : (Cambodge) Dom Chiang – (France) L'arbre à laque du Malabar - la Flamme de la forêt (*) – Butée feuillue – (Bengali) : Kinaka – Palash – Palashi –  Palast - (Gujarati) : Khakria – Khakro – (Hindi) : Kamarkas – Palas Ka Gong – Chunia Gong – Dhak – Dak – Tesu – (Pali) Kimçuka ou kinsouka – (Tamoul) Parasamaram – (Teleg.) Tella moduga – (Sanscrit) Palachka – Brahmavriksha. Et encore cet autre nom indien … Beejasal.

 

 

(*) La flamme de la forêt sert aussi à désigner le tulipier du Gabon ou le Spathodaea campanulata et quelques autres plantes aux fleurs un peu semblables dont Chiang-Maï et ses environs possèdent de nombreux spécimens. Alors il vaut mieux éviter d'employer ce nom qui peut prêter à confusion. Mais chacun reste libre de faire ce que bon lui semble !...

 

 

 

 

 

Quelques uns des ''butéa monosperma (Lam) Kuntze'' de la place Tha Phae. Celui du milieu est à l'arrivée de la rue Tha Phae.

 

 

À tout seigneur tout honneur, car le ''Butea monosperma (Lam) Kuntze'' ou le Thong Kwao (ทองกวาว) est l'arbre emblématique de la ville de Chiang-Maï et, de la province de Chiang-Maï, entre autres. (*)

 

Alors pour cette raison il a été planté en beaucoup d'endroits. Ce qui a pour conséquence d'en trouver très facilement. Par exemple, il y en a une dizaine sur la place Tha Phae (ท่าแพ), la grande place de Chiang-Maï.

 

Ils s'élèvent tous les dix au long de la jonction des routes Khotchasan (คชศาร) et Chaiyaphum (ชัยภูมิ), qui longent la place sur une bonne centaine de mètres.

 

Il y en a aussi une bonne centaine, si ce n'est plus, bordant de part et d'autre la route Atsadathorn (อัษฏาธร). Cette voie relie l'angle Sri Phum (แจ่ง ศริภูมิ) (angle nord-est) à la super Highway (ชูปเปอร๊ไฮเวย์) et passe près du marché aux plantes de Kad Khamthieng (คำเที่ยง).

 

Hélas, autant les fleurs de cet arbre sont … très belles autant l'arbre manque d'élégance et de sveltesse. Alors la route en question est loin d'être aussi ''majestueuse'' que celle bordée de ''diptérocarpus alatus'' ou de ''Yang Na'' (ยางนา) qui mène à Lamphun ?!...

 

Mais on ne peut pas tout avoir, et de belles fleurs et une belle allure.

 

 

(*) Par-delà l'Inde cet arbre semble laisser transparaître, par le biais de ses noms thaïlandais, de très anciennes fonctions d'arbre ''sacré'' sur l'aire géographique occupée aujourd'hui par la Thaïlande ?!...

Car ses différents noms thaïlandais se composent de mots tels que ''or'' – ''dharma'' - ''suprême'' – ''souverain'' qui laissent à penser qu'il a - peut-être - été lors d'une culture antérieure au Bouddhisme, (une hindouisation ?...), et aujourd'hui oubliée, un arbre particulièrement vénéré ?... Mais … peut-être que j'extrapole un peu trop ?... Cependant qui sait ?!...

 

 

   

 

 

Quelques uns des ''butéa monosperma (Lam) Kuntze'' qui bordent la route Atsadathorn (อัษฏาธร) et dont la majesté laisse à désirer.

Je n'ai pas eu de mal à choisir ces photos. Tous les arbres sont pratiquement de cet acabit, c'est-à-dire tout aussi tordus.

 

 

 

La toute première personne qui présenta cet arbre fut vraisemblablement le botaniste Hollandais d'origine allemande Hendrik Van Rheede (1636-1691) qui exerça, entre autres, la fonction de gouverneur du Malabar Hollandais. (Côte ouest de l'Inde)

 

Entre 1678 et 1693 paraissait son ''Hortus Malabaricus'' (Jardin du Malabar ou plus précisément … flore du Malabar) une œuvre en 12 volumes de 500 pages chacun, dans laquelle figurait un … ''Palasa''. Un nom indigène, propre au malabar, du … futur ''butéa monosperma (Lin) Kuntze'', qu'on retrouve encore aujourd'hui sous différentes orthographes … Palas, Palash, Palasha, Palâsa, Palâça ?!... et il en manque certainement.

 

Le ... Palasa était aussi appelé ''Kanaka''. C'était alors, et c'est toujours, un arbre sacré cité dans les Védas (livres saints du Védisme et du Brahmanisme ou Hindouisme) et dont le bois est utilisé lors de certaines célébrations religieuses hindouistes.

Les disciples des Brahmanes, les brahmachâris, tiennent en main un long bâton en bois de … palâsa ou … butea monosperma (Lam) Kuntze. (Le premier mot est quand même plus … poétique et moins rébarbatif que le second non ?...)

 

Puis vint le médecin-botaniste suédois Carl Von Linné (1707-1778) dont la grande œuvre fut de classifier, entre autres, le monde végétal au moyen d'un ordonnancement tri-nominal (1/ le genre auquel appartient l'individu – 2/ son espèce – et 3/ l'abréviation du botaniste identificateur).

 

C'est à Carl Von Linné qu'on doit le nom du genre ''Erythrina'' ou ''Erythrine''. Celui-ci vient du grec ''erythros'' (ρυθρός) qui signifie rouge, voire roux. Car l'une des caractéristiques des arbres de ce genre est de laisser couler un suc ou gomme de couleur rouge après une incision dans leur écorce.

 

Aujourd'hui encore, en Nouvelle Calédonie et dans certaines îles du pacifique cet arbre s'appelle tout simplement ''Erythrine''.

 

   

 

 

Photos 1 & 2 : Deux planches, t.21 et t.22, présentant le ''Butéa frondosa Roxb.'' extraites du 1er volume ''Plants of the coast of Coromandel'' de William Roxburgh paru en 1795.

 

Photo 3 : Une planche concernant le ''Butéa frondosa Roxb.'' extraite du livre ''fleurs fruits et feuillage choisis de l'île de Java peints d'après nature'' par Berthe Hoola van Nooten (1817-1892) publié en 1863/1864. Ce dessin aurait été réalisé en … 1880 soit 16 ans après la publication du livre ?!... alors j'y perds un peu ma chronologie !...

 

 

 

C'est le botaniste Français Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829), qui a défini l'espèce en précisant l'origine de l'arbre, c'est-à-dire l'Inde, un nom qui latinisé se transforme en Indica d'où … Erythrina Indica Lam.

 

Entre temps le botaniste français d'origine écossaise Michel Adanson (1744-1829) identifia cet arbre en 1763 sous le nom de ''Plaso Adans.''. Un nom qui ne fit pas recette et tomba dans l'oubli, mais que je cite pour mémoire. (Plaso venait-il de Palasa ?... la question reste posée.)

 

 

Le genre ''érythrina'' compte aujourd'hui quelques cent trente espèces venant du monde entier. Ils ont en commun, entre autres choses, le fait d'avoir des gousses contenant plusieurs graines.

 

Or la particularité de l'Erythrina Indica Lam d'alors, par rapports à ses ''confrères'' de genre d'alors, était de n'avoir qu'une graine par gousse, ce qui conduisit le botaniste écossais William Roxburgh (1751-1815) à créer en 1795 à l'occasion de la publication de son œuvre ''Plants of the coast of Coromandel'' un tout nouveau genre, pour ce seul type d'arbre , le genre ''Butée'' qui Latinisé donna Butéa.

 

Il créa ce nom à partir du nom toponymique de John Stuart 3ème comte de Bute (1713-1792) (*) à qui il voulu rendre hommage.

 

 

(*) John Stuart comte de Bute, outre ses fonctions politiques et le fait d'avoir été le favori du roi d'Angleterre Georges III (1738-1760-1820), fut aussi l'administrateur du jardin botanique de Kew (Kew Gardens) que créa en 1760 la princesse douairière de Galles, Augusta de Saxe-Gotha (1719-1772), mère de Georges III.

 

 

Du fait de la création de ce nouveau genre, l'érythrina Indica Lam fut appelé :

 

-  Butéa frondosa Roxburgh, ou encore ''Butée feuillue'' par les Français.

 

Puis après le genre, ce fut l'espèce qui prit un nouveau nom celui de ''monosperma'' c'est-à-dire une plante dont les gousses ou les fruits ne contiennent qu'une seule et unique graine. (mono = seul ou unique et sperma = graine)

 

Je ne saurai dire qui ''trouva'' le terme de ''monosperma'', mais il semblerait que ce fut Lamarck, cela sous toute réserve.

 

Toujours est-il qu'aujourd'hui cet arbre porte le nom de Butéa monosperma (Lam) Kuntze, et qu'il n'est plus question, en principe, de butéa frondosa qui, néanmoins, reste synonyme sous le nom de butéa frondosa Koen ex Roxb

 

   

 

 

Photo 1 : L'écossais William Roxburgh (1751-1815) auteur de ''Hortus Bengalensis'' (La flore du Bengale) (1814) et de ''Plants of the coast of Coromandel'' (Les plantes de la côte de Coromandel – la côte est de la péninsule indienne) en 3 volumes, publiés entre1815-1820, à savoir après le décès de Roxburgh.

 

Photo 2 : le Français Jean-Baptiste de Monnet chevalier de Lamarck dit Jean Baptiste de Lamarck (1744-1829) dont l'abréviation botanique est Lam.

Ce naturaliste français, père de la biologie, s'évertua toute sa vie à démontrer que les ''êtres'' vivants ne cessent d'évoluer en se perfectionnant.

 

Photo 3 : L'allemand Carl Otto Kuntze (1843-1907) un riche homme d'affaires passionné de botanique qui, après de nombreux voyages de par le monde, durant 6 ans œuvra sur une nouvelle classification des plantes. Il publiera ses résultats sous la forme de 2 volumes intitulé ''Révisio Generum Plantarum'' qui souleva un tollé dans le monde de la botanique. Alors il en écrivit un 3ème pour répondre à ses détracteurs.

 

Nota bene : Koen est l'abréviation du botaniste allemand Bernhard Adalbert Emil  Koehne (1848-1918)

 

 

 

La classification du butéa monosperma (Lam) Kuntze

 

 

Le butéa monosperma (Lam) Kuntze est une plante dicotylédone, c'est-à-dire dont la graine donne naissance à deux feuilles primordiales et dont leurs nervures sont ramifiées.

 

Il appartient à la famille des Fabacées (Fabaceae) ou des légumineuses (Léguminosae) ou encore des Papilionacées (Papilionaceae) d'après la classification classique. (*)

 

Cette famille, qui ne manque pas de noms pour la désigner, compte environ 12.000 espèces qui se répartissent en quelques 400 genres, dont celui des Butéa.

 

Pour être plus précis il faut savoir que ces 400 genres sont aussi classés en tribus, et ces tribus en sous-tribus. L'une de ces dernières, celle des Erythrininae, répertorie le genre Butéa.

 

 

Si l'on se réfère à la classification phylogénétique, cette grande famille de 12.000 espèces n'est plus qu'une sous-famille, parmi deux autres qui comptent 6.000 espèces à elle deux.

 

La grande sous-famille de cette classification phylogénétique, celle où se trouve le genre Butéa, s'appelle alors Faboïdeae ou Papilionoïdeae ; car les plantes de cette sous-famille produisent des graines et leurs fleurs ont l'aspect d'un papillon.

 

Les deux autres sous-familles de la classification phylogénétique sont désignées, par les termes de ''caesalpinioïdeae'' et de ''Mimosoïdeae''.

 

Les caesalpinioïdeae ont des fleurs dites ''pseudo papilionacées'', et les ''Mimosoïdeae'' des fleurs régulières.

 

Cette très grande famille issue de la classification phylogénétique porte le nom de fabacées et compte alors plus de 18.000 espèces. (Toutes produisent des graines.)

 

 

 

(*) Autrefois, en vieux ''françois'', le mot légume désignait les graines comestibles contenues dans les gousses de certaines plantes. Avec le temps son sens a changé. Il désigne maintenant, une plante potagère destinée à l'alimentation.

 

(**) La particularité des légumineuses et des faboïdeae c'est d'avoir un fruit en forme de gousse qui donne !!!... des ''fèves '' ou des pois, des haricots etc… etc…

 

Et la principale caractéristique des Papilionoïdeae c'est d'avoir des fleurs qui ressemblent à des papillons.  (Bis repetita placent.)

 

 

 

 

Le butéa monosperma (Lam) Kuntze, est un arbre endémique à l'Asie du sud-est  et un peu au-delà.

 

Les botanistes d'antan l'on découvert sur les côtes du Malabar parce que ce fut en cet endroit que débarquèrent les premiers occidentaux, mais il se trouve aussi, d'ouest en est, au Pakistan, en Inde donc, au Sri Lanka, au Bangladesh, au Népal, en Birmanie, en Thaïlande donc au Lanna et à Chiang-Maï, au Laos, au Vietnam, au Cambodge, en Malaisie et en Indonésie de l'ouest (Sumatra, Java et Bornéo).

 

   

 

Description du butéa monosperma (Lam) Kuntze

 

Le butéa monosperma (Lam) Kuntze, est un arbre qui peut atteindre 15 à 18 mètres de haut pour un diamètre d'une quarantaine de centimètres.

 

C'est un arbre dont le port est loin d'être élégant et élancé comme je l'ai déjà signalé. Car son tronc se tord dans tous les sens.

 

Ses branches, à leur manière, confirment cette image. Elles partent dans tous les sens et se tordent, elles aussi, en dépit du bon sens. Ce sont des branches très irrégulières.

 

Les jeunes pousses ou rameaux sont couverts de poils fins et courts.

 

Son bois est utilisé en ébénisterie et donnerait un bon charbon de bois ?!...

 

   

 

L'écorce du butéa monosperma (Lam) Kuntz, de couleur brune-cendrée, est épaisse, fibreuse et très crevassée. Elle part en plaque (desquamation) en de multiples endroits.

 

Lorsqu'on incise cette écorce il en sort un suc astringent de couleur rouge qui prend la consistance d'une gomme friable (facile à réduire en poudre) dont la couleur s'altère au contact de l'air.

 

Cette gomme appelée ''kino'', tirait vraisemblablement son nom de celui donné par les indiens d'Inde à ce suc, c'est-à-dire du mot indigène ''kueni''.

 

Les kinos entrèrent dans la composition des … ''cachous'' dont l'extrait principal vient du ''mimosa catechu Linn'' (acacia catechu) originaire de l'Inde lui aussi.

 

Aujourd'hui les ''kinos'' extraits des plantes légumineuses ont été remplacés par les gommes des eucalyptus d'Australie.

 

En Inde certains insectes parasites comme le ''coccus lacca'' se nourrissent de ce suc et se fixent alors aux branches de l'arbre.

 

Cette écorce entre dans la fabrication de certains papiers et de grossiers cordages. Elle aussi utilisée pour tanner et teindre en …bleu !...

L'écorce des racines serait à la base de certains textiles ?!...

 

     

 

Les feuilles du butéa monosperma (Lam) Kuntz, sont caduques ce qui permet à ses fleurs de rayonner d'autant plus puisqu'elles demeurent seules sur ses branches entre décembre et février, époque à laquelle où l'arbre perd … toutes ses feuilles.

 

Ces dernières sont pennées, alternes et trifoliolées c'est-à-dire en trois parties comme celle d'un trèfle … à trois feuilles.

 

Leur pétiole commun (queue) mesure entre 12 et 20 centimètres. Ces folioles sont dissemblables et leur longueur varie entre 10 et 20 centimètres. La plus grande d'entre elles se trouve en général à l'extrémité de la feuille mais il y a des exceptions, et les deux folioles latérales sont asymétriques.

 

Les feuilles présentent un aspect velouté sur leur dessus et quelque peu duveteux (tomenteux) sous leur dessous.

 

   

 

Les fleurs du butéa monosperma (Lam) Kuntz, sont sans conteste très belles, et en général d'un rouge écarlate brillant qui vire légèrement au jaune en fin de vie.

 

Elles éclosent entre décembre et Mars. Les meilleurs mois pour voir ces arbres en fleurs sont donc Janvier et février.

 

Ces fleurs, dont la dimension varie entre 3 et 8 centimètres, se présentent sous forme d'inflorescences en grappes axillaires, ou en panicules (épis) terminales.

 

Le calice de forme campanulée est constitué de cinq courts sépales dont les deux supérieurs sont presque soudés entre eux.

 

La corolle, du genre papilionacée donc, se compose de cinq pétales irréguliers.

Le pétale supérieur ou étendard est très long et très large. Il s'enroule légèrement sur lui-même par l'arrière.

Les deux pétales inférieurs sont comme soudés pour former la carène, une espèce de bec de pélican. Cette carène est aussi très longue et curviligne.

Les deux derniers pétales, plus petits, se répartissent sur chacun des deux côtés de la fleur pour former ses ailes. (Genre papilionacée)

 

L'androcée se constitue de 10 étamines didelphes, ce qui signifie qu'elles se répartissent en deux faisceaux ; un premier réunissant 9 étamines et un second d'une seule étamine qui est libre dès sa base.

 

L'ovaire ne contient que deux ovules.   

 

 

Ces fleurs sont appréciées de certains oiseaux et de petits mammifères comme les roussettes (Grosses chauve-souris) par exemple.

 

Lorsqu'on fait infuser des fleurs sèchées, appelées ''tesu'' par les indigènes d'Inde, elles produisent une teinture de couleur jaune qui sert à teindre les étoffes. En ajoutant un alcali, comme de la soude ou de l'ammoniaque, à cette teinture elle devient orange.

 

Au Lanna ces fleurs seraient appelées ''Griffes du tigre'', tout du moins par ceux qui en connaissent le nom, car aucune des personnes que j'ai interrogées n'a pu me le confirmer.

 

   

 

 

Nota bene : Il y a aussi une variété de butéa monosperma à fleurs de couleur blanche et … jaune. Elles sont très rares mais il y en a.

 

 

   

 

Les fruits du butéa monosperma (Lam) Kuntz, se présentent sous la forme d'une gousse oblongue uniloculaire extra-plate à deux valves, de 15 à 18 centimètres de long et de 4 centimètres environ de large.

 

L'épaisseur de cette gousse fait tout au plus 3 à 4 millimètres. Elle est soutenue par un pédicule de 15 à 18 millimètres.

 

Chaque gousse ne contient qu'une graine, d'où le nom de l'espèce ''monosperma''. Les graines, extra plates elles aussi, sont dépourvues d'albumen, (*) de couleur brune, de forme ovoïde, et mesurent 3,5 centimètres de long sur 2 centimètres de large.

 

En certains endroits cette graine était consommée en cas de disette.

 

D'après le botaniste Henri Baillon (1827-1895) cette graine serait appelé ''pilpapra'' … en certaines régions de l'Inde vraisemblablement ?!...

 

 

(*) L'albumen est une substance nutritive qui enveloppe l'embryon d'une plante. C'est le blanc d'un œuf.

 

 

 

 

Petite pharmacopée :

 

Il va s'en dire que le butéa monosperma (Lam) Kuntz tenait et tient une place de choix dans les remèdes de la médecine Ayurvédique. (Très ancienne médecine Indienne soignant au moyen des plantes)

 

 

L'écorce du butéa monosperma (Lam) Kuntz serait un excellent fébrifuge pour faire baisser les fièvres.

 

La gomme du butéa monosperma (Lam) Kuntz serait très indiquée en cas d'inflammation du tube digestif, d'angine, d'entérite et de dysenterie.

 

Les feuilles du butéa monosperma (Lam) Kuntz auraient la faculté de réduire le taux de sucre dans le sang  et seraient de ce fait un excellent remède contre le diabète.

 

Les graines du butéa monosperma (Lam) Kuntz seraient un puissant anthelminthique (antiparasitaire) et tout aussi efficaces dans des cas de teigne, d'eczéma que de problèmes cutanés.

 

Elles sont aussi purgatives.

 

Leur suc serait un excellent vermicide en particulier contre le tænia qui demeure dans le tube digestif, et les ascarides qui se logent dans l'intestin grêle.

 

 

J'ai lu aussi, mais seulement sur le net, alors je reste sceptique, que des recherches en cours sur des rats auraient mis en évidence les effets aphrodisiaques de certains extraits de l'écorce du butéa monosperma (Lam) Kuntz. ?!...

 

Ce sont surtout des chercheurs indiens qui se sont investis dans ces travaux.

 

Comme je ne voulais pas vous ennuyer avec trop de texte je ne suis pas allé voir plus loin mais … libre à vous de la faire si vous en éprouvez le besoin.

 

En attendant ... ce sera tout pour le butéa monosperma (Lam) Kuntz.

 

J'espère vous avoir fait découvrir avec plaisir une nouvelle petite merveille de la nature, aux fleurs vraiment remarquables. Et si vous en n'êtes pas convaincus regardez celles qui suivent. Merci des quelques minutes passées en ma compagnie.

 

   



24/03/2012
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